baptême

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Marquis de la Piconnerie, Duc d'Isly, Maréchal de France
Né à Limoge en 1784, il meurt à Paris en 1849.
Député de Dordogne, Homme politique, jouissant de la confiance de Louis Philippe et de Guizot. Gentiilhomme campagnard, il était un agriculteur averti.
Il organisa, comme Gouverneur (1840-1847), la onquête de l'Algérie et battit les Marocains sur l'Isly en 1844.
"Esprit Voltairien, individualiste, ayant foi surtout dans son expérience et son solide bon sens. Converti à l'occupation et à la colonisation, il venait en Afrique avec un plan bien arrêté"

BAPTEME DE LA PROMOTION MARÉCHAL BUGEAUD
"Par l'Elève-officier, plus tard général de division Maurice de Linage,Promotion Terre d'Afrique, (extrait du Bulletin de la Saint-Cyrienne n° 158, d'octobre 1959)

Le soir monte, enfin. La foule se rassemble de nouveau autour du Marchfeld pour la cérémonie du Baptême de bazars. Avec la tombée de la nuit les bruits se sont peu à peu éteints... Les spectateurs, recueillis savent qu'ils vont assister à une cérémonie lourde de sens, sans laquelle aucune des traditions de l'Ecole n'aurait sa pleine signification.
Au-dessus du Marchfeld qui baigne dans la pénombre, le pavillon tricolore flotte, éclairé par de puissants projecteurs. Soudain, une brillante fanfare annonce « l'entrée du Père Système » : Guy de La Roque de Sévérac vêtu de la redingote grise et coiffé du petit chapeau traditionnel entre sur le Marchfeld, entouré de ses maréchaux. Il passe en revue le « vil troupeau » des bazars dont on aperçoit la masse sombre, au centre de la place d'armes II les vilipende pour leur « lamentable tenue ».
C'est alors que l'officier très bahuté de la très bahutée promotion Terre d'Afrique, mû par un sentiment de folle générosité, fait surgir une promotion de ce magma informe et sans nom.
Faisant face à la tribune officielle, il s'adresse au général Gombeaud :« Mon général, quel nom donnerons-nous à cette promotion ? » et la voix de notre chef de répondre : « Promotion Maréchal Bugeaud ».

Tandis que le Père Système crie « debout les officiers de la promotion
Maréchal Bugeaud ! », la nouvelle promotion se lève ; sous la lumière crue des projecteurs qui s'éclairent soudain, casoars et gants blancs tranchent dans la nuit sombre. Elle entonne alors son premier Pékin de bahut, puis défile devant ses anciens aux accents de la Galette.

L'obscurité a de nouveau envahi le Marchfeld. A la cérémonie du baptême va succéder celle de la passation du drapeau. Dans un jaillissement de lumière, les trois bataillons apparaissent magnifiquement alignés. Au « Présentez armes », le drapeau de l'Ecole s'avance vers la tribune officielle,s'arrête à côté de la garde montante, face au général Gombeaud. Ce dernier prend le drapeau des mains du major de la promotion Terre d'Afrique et le remet à celui de la promotion Maréchal Bugeaud. Les trois bataillons défilent ensuite en colonne par douze. Puis, le drapeau quitte le Marchfeld sur un halftrack, escorté de quatre automitrailleuses. La foule a assisté silencieuse et très recueillie ; la cérémonie terminée, elle se disperse lentement.
Au moment où le triomphe s'achève, à l'aube, avec la fin des bals,nous, anciens de la promotion terre d'Afrique, nous comprenons le chemin parcouru pendant ces deux années. Au grand livre de Saint-Cyr, nous avons écrit notre page, celle de notre promotion. Fidèles aux traditions de nos aînés, rendues toujours plus vivaces sous l'impulsion de notre chef, nous les avons léguées à notre tour, à la nouvelle promotion. Nous sentons que nous sommes désormais un maillon de la chaîne qui unit indissolublement les officiers de France dans le respect de leur mission et dans l'HONNEUR.