>>>>>>>>>>>>>>Le
16 mai, à partir de 14 heures commence l'accueil des petits-cos à
l'hôtel Ibis avec distribution des dossiers. Pour les « extrangeros
» les fortunes ont été diverses : certains ont rejoint
l'hôtel après seulement deux tours de Bordeaux, d'autres, au
vu de l'état du centre ville, affirment en avoir fait certainement
sept. Mais à beau mentir qui vient de loin... et s'est peut-être
beaucoup trompé !
Après conciliabule du Conseil d'administration réuni en conclave,
la promotion est invitée à tenir son assemblée générale
afin d'entériner les dispositions retenues par les têtes (bien)
pensantes.
Il est d'abord question du bulletin, avec des discussions aussi longues
que les délais d'impression. Puis du projet de voyage en Tunisie.
L'assemblée s'anime un peu : trois jours dans le grand sud sont-ils
suffisants pour « sentir » le désert ? Quelques uns se
demandent s'il ne vaudrait pas mieux quatre jours. D'autres ont des velléités
culturo-historiques : « Delenda est Carthago », allons voir
ce qu'il en est !
Pour éviter de trop longs déplacements en car et satisfaire
à la fois les amoureux du passé et les amateurs de sable fin,
sec ou mouillé, l'opinion générale est qu'il conviendrait
de « délocaliser » Carthage entre, à l'ouest le
« Grand Sud » et, à l'est, une plage «Club Méditerranée»
équipée de chaises-longues et de citrons pressés. Finalement,
à l'instar des plus hautes instances politiques, il est décidé
de ne rien décider, en attendant des études plus pointues.
L'opération Harkis, elle, provoque des interventions mitigées
: le vote à mains levées (une par personne seulement s.v.p.)
donne la majorité au projet présenté mais, ne fermons
pas les yeux, cela ne plaît pas à tout le monde. Cet argent
donné à fonds perdus et à effet aléatoire pourrait
être mieux employé au profit de l'entraide interne de la promotion,
comme le fait remarquer le secrétaire. La messe à Sainte-Eulalie
semble remettre presque tout le monde en phase même ceux qui ont «
bocardé » pour aller faire un petit tour dans les gravats bordelais.
Rendez-vous dans les salons de la mairie(Exposition
de Bonzaï : André Franz),l'ancien palais Rohan,
où Monsieur le député- maire Alain Juppé étant
retenu ailleurs, c'est Madame Brunet, adjointe déléguée
à la famille, à la petite enfance et aux seniors, qui nous
accueille très aimablement.>
Jacques GENEST fait un petit discours fleuve parfaitement adapté
d'où il ressort, en gros (en même très gros) que nous
sommes les moins vieux des plus âgés les plus guerriers de
ceux qui n'ont pas fait la dernière (ou l'avant-demière :
avec ce trublion de Saddam Hussein on finit par s'embrouiller), que des
plus beaux plus intelligents, plus aimables, plus astucieux que nous, «
y'a pas ». Tout le monde est d' accord. Madame Brunet opine du chef,
n'en pense pas moins et se trouve aussitôt un cousinage avec un Saint-Cyrien,
pas de la promotion, hélas, mais général trois étoiles
quand même. Bref, chacun est satisfait ; le buffet plus que convenable
subit l' assaut de certains (c'est-à-dire tout le monde, sauf les
épouses bien sûr !) qui n'ont pas perdu les peu distinguées
habitudes qui nous ont jadis fait distinguer à Marseille.
Ce petit en-cas nous donne l'énergie nécessaire pour entamer
la traversée du cur de Bordeaux en direction de l'embarcadère,
via le Grand Théâtre, la fontaine des Girondins et la place
des Quinconces. Embarquement sur l' Aliénor. Largage des amarres.
A dix mètres de la rive, changement de cap et retour immédiat
à quai : une avarie mettrait-elle la croisière en péril
? Gérard TÊTE s'avance, souple le coupe-ongles à la
main, prêt à une intervention efficace. Heureusement le bateau
n'est pas en cause ; simplement deux retardataires ont raté le
départ. Naufragés à rebours ils sont d'un calme qui
nous impressionne tous... et surtout le commandant qui a accepté
de changer sa délicate manuvre. Ils embarquent dignement,
au son harmonieux d'un chant de popote que tout le monde semble connaître.
La promotion remonte la Garonne jusqu'au pont de Pierre, admire la place
de la Bourse, de jour, puis entame une courte croisière vers la
mer (enfin pas trop loin car le dîner
est alors servi et un coup de mal de mer serait bien dommage). Les discussions
ne permettent pas de voir le temps passer et vers 23 heures on admire
à nouveau, de nuit cette fois ci, le « front de Garonne »
illuminé, avant de regagner l'hôtel.
Le lendemain, samedi, vers 9 heures, sous la conduite d'un « indigène
», tous les participants, repartis en groupes, vont à la
découverte du Médoc et du médoc, sans négliger
pour autant quelques petites églises.
En fin de matinée, la promotion se regroupe à Saint-Estèphe
; les uns visitent l'église,
les autres... la Coopérative vinicole, avant que tous ne gagnent
le château Pomys pour un repas aussi animé qu'excellent.Bravo
à DUSSER et à son équipe qui ont remarquablement
mis sur pied cette réunion.
Ce n'est que vers 15/16 heures (incertitude perfidement attribuée
aux effets du médoc) que la promotion se disperse.
|